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Page:Kahn - Le Roi fou, 1896.djvu/111

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voyaient là qu’un moyen de se procurer d’exotiques desserts, à meilleur compte, et les autres dames ! il en était deux, la femme d’un courtier référendaire et celle d’un sénateur armateur, toutes deux assez jolies, dont le duc ne pouvait calculer les pas futurs dans le domaine de la charité colonisatrice, sans un secret ébaudissement.

Aussi ce fut, très heureux, dispos, qu’il se retira, vaguement alléguant des devoirs, des politiques pour abandonner salon et hôtel et se diriger vers le plaisir, le plaisir particulier qu’il s’était aménagé dans un discret square, pas fort loin dans la ville. La duchesse, il est vrai, avait semblé surprise de son arrivée, retirée à ses gaietés, très indifférente à son départ ; ses yeux bleus s’étaient parfois foncés en regardant l’époux ; mais baste ! tout cela avec les mauvais rêves du voyage, billevesées, songes en bulles de mauvais air. Tout allait bien, si le roi n’était pas chez Nelly Albes-