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Page:Kahn - Le Roi fou, 1896.djvu/117

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qué ; non qu’on songe à noircir votre amitié, fidélité ou dévouement ; mais on vous pense léger, léger parce que brillant ; j’eusse voulu constater que vos célérités étaient sans reproche. L’Europe, mon cher duc, traverse une crise, ou plutôt les symptômes d’une crise très latente s’éveillent. Il est des signes des temps ; vous ne les voyez pas, vous dont le service est surtout de nécessaire apparat, de brillants décors, et de haute courtoisie où vous excellez ; je sais que le charme de vos relations, de votre conversation, que votre bonne humeur n’est pas sans exercer quelque influence sur nos illustres amis, et leurs bien intentionnés diplomates ; mais néanmoins l’heure présente exige que les hommes du Hummertanz soient sérieux, très sérieux ; le ministre de la Liste civile à qui j’exposais aujourd’hui cette manière de voir la corroborait à son tour de précieux et instants aperçus. La révolution gronde, mon cher