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Page:Kahn - Le Roi fou, 1896.djvu/142

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et carnets de souvenirs qu’on publiait, et la gloire pure des disparus en fut ternie, surtout à Geldwachs où le piétisme n’est effacé que par la rapacité qui, avec lui, compose le tréfonds d’un armateur de la noble cité. Or, cette publication eût pu être évitée ; le directeur du Fait accompli avait pressenti le pouvoir ; quelques sommes, quelques honneurs eussent détourné l’excellent homme, de jeter aux vents ce formidable esclandre. Christian n’avait ni voulu le voir ni même autoriser qu’on lui laissât apercevoir pour l’avenir une récompense de son silence. Toute la part qu’il y sembla prendre ce fut de demander au ministère des chemins de fer quels singuliers manuels de vie élégante il laissait pénétrer dans le pays et consentait à charrier, pour doter Geldwachs d’une aussi aventureuse élite ; le fonctionnaire balbutia en rougissant, qu’il était sûr de ses wagons, mais que Geldwachs étant port de mer la faute en devait