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Page:Kahn - Le Roi fou, 1896.djvu/168

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toi ton rêve de ferblanteries héroïques, et autres sotties. Si vous apparteniez à mon puissant voisin, et redoutable ami, vous auriez le lugubre spectacle de le voir pénétrer dans vos appartements et vous tracasser de philosophie, uniquement pour voir, si ses ordres, intimant de ne vous fournir que les pires chandelles, les plus tristes denrées, et les meubles cassés du temps de Luther, sont strictement observés. — Au lieu d’une petite lucarne, dans une gaie tabagie, où votre souverain vient prendre part à vos discussions, vous verriez des petites lucarnes de forteresse, émaillées de bons chiourmes, qui fumeraient sans vous ; tandis qu’ici vous bravez tous ces dangers, en apercevant quelques-uns de leurs charmants mirages, ce qui, dit Lucrèce, est une joie, et vous êtes de libres citoyens pensionnés à la condition de chanter après boire. Vous tournez le dos aux maximes de sagesse, que j’ai fait peindre