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Page:Kahn - Le Roi fou, 1896.djvu/179

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Mais ne craignez-vous pas que ce musée, qu’on vous conteste, vous, soit supprimé, et alors, car j’ai cru remarquer chez vous, à mon grand plaisir, une liberté de langage, rare, je crois…

Oh ! je ne parle que très rarement ; la plupart du temps j’écoute. Je ne puis guère être supprimé ; le jour où les beaux-arts de Geveshrstadt n’auraient plus à statuer sur ce cas de conserver ou non le pavillon margravial de Pohlstock, ils sentiraient un vide profond ; je sers de prétexte, moi, humble, à un bureau ; et puis ils ne prendront pas leur musée à mes compatriotes ; ils veulent l’impôt du sang et l’impôt direct, c’est assez ; on ne songe guère à toucher aux menus agréments de la petite cité. Il vient ici quelques étrangers, qui apportent quelque argent ; si on supprimait le musée, il pourrait peut-être en venir moins, et cela servirait de prétexte à la classe commerçante d’ici pour demander