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Page:Kahn - Le Roi fou, 1896.djvu/186

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chêne, briques roses, église saumon à coupole de cuivre, on eût dit qu’ils ornaient autrefois des palets de géants, jetés négligemment, par un midi de pierreries et de jeune ébrouement de colosses, sur ces pentes douces, aux hasards d’une énorme partie de disque ; et des rires avaient déferlé vers le ciel à le rendre inaltérablement joyeux, et l’estafe de Bacchus perdurait en grappes énormes et mûrissantes, par des accotements de pierre sèche ; la prairie grasse se hantait à toujours de bugles de triomphe, d’une véhémente tauraille et de palefrois de fête ; le ciel d’étain semblait dépassé à tout jamais.

Et parmi les voyageurs d’express, gonflés d’affaires et de soucis, hommes d’usines et de banques, mécaniquement lancés comme sur tringle d’un bout à l’autre des lignes de fer, lequel n’avait jamais rêvé de finir dans un de ces villages en clémalites et glycines, en petites rues tournantes