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Page:Kahn - Le Roi fou, 1896.djvu/220

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lièvres qui déboulent de leurs châteaux de sable sec au moindre pas qui tente ces solitudes, lorsque descendirent l’escalier d’honneur du château de Thieve, le Feldzeugmeister et les Kriegsingenieurs qui devaient construire, non loin de là, dans la plaine de Lugenfeld, un camp retranché. Une lettre du roi Christian les avait accrédités au château de Thieve près de la reine, et leur lourde voiture les remmenait, après une course de dix kilomètres, la frontière passée de quelques hectomètres, sur leur terrain d’études. Ils voulurent (caprice) s’arrêter un instant à l’unique auberge du village de Thieve qui, non loin du château, accumulait ses pisés, et passer bons enfants parmi la frairie lugubre de ce dimanche soir. L’auberge unique contenait de mélancoliques buveurs saturés, et les arcs des vainqueurs au tir chancelaient enrubannés vers les coins de la salle. Haut et maigre, le chef de la mission,