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Page:Kahn - Le Roi fou, 1896.djvu/240

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le prendre au sérieux une minute, et ces messieurs, qui jusqu’alors s’étaient trouvés débiles, arrangèrent ce soir-là l’Europe à leur manière.

Et ce fut le soir de ce jour que le duc de Sparkling tenta d’expliquer à son souverain quel maquignonnage de son peuple il tentait avec ces avides ; il lui démontra que leur livrer le pays pour sauver la couronne était œuvre impie, que le calme intérieur valait mieux que toutes ses velléités d’agrandissement, et qu’il lui fallait se résigner, être l’homme riche de son royaume, l’homme qui peut faire grâce, l’arbitre de petites difficultés, le membre brillant, de nouveau un jour le membre heureux du Club des Mille et une Nuits. Christian l’écouta, car c’était une voix de sa conscience qu’éveillait son ami des fêtes, son ami, le seul sur qui il pût compter pour demeurer maréchal de la Cour, en un exil, puis il hocha la tête. « Les choses sont