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Page:Kahn - Le Roi fou, 1896.djvu/246

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rapports, des œuvres multiples de tous ses référendariats compliqués, que de fois n’avait-il joui du plaisir de penser à des choses parfaitement folles. Le bonheur de s’occuper de l’inutile le faisait tressaillir tout entier, assaisonne d’une supputation des impatiences de ses dignes ministres, haletants après une décision. Oui, le Roi Christian, l’impeccable mainteneur des majorités, le maître expert des commerces, l’Homme de Bourse, le puissant économisateur, le roi d’affaires, avait parfois cette lésion, et la marche accentuée de son long corps à travers le grand parc de son palais d’été avait été souvent le traumatique véhicule d’une charade bizarre de faits. Encore n’était-ce pas absolument déraisonnable toujours si les circonstances avaient bien voulu magnifiquement se déplacer sur ses désirs ; en tout cas, la crise passée, il se secouait et, sa lucidité reparaissant totale, il geignait. Mais les heures de conférence