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Page:Kahn - Premiers Poèmes, 1897.djvu/105

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XIV

Chère apparence viens aux couchants illuminés ;
Veux-tu mieux des matins albes et calmes
Les soirs et les matins ont des calmes rosâtres
Les eaux ont des manteaux de cristal irisé
Et des rythmes de calmes palmes
Et l’air évoque de calmes musiques de pâtres.

Viens sous des tendelets aux fleuves souriants
Aux lilas pâlis des nuits d’Orient
Aux glauques étendues à falbalas d’argent
À l’oasis des baisers urgents
Seulement vit le voile aux seuls Orients.

Quel que soit le spectacle et quelle que soit la rame
Et quelle que soit la voix qui s’affame et brame,