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Page:Kahn - Premiers Poèmes, 1897.djvu/107

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XV

L’éphémère idole, au frisson du printemps
Sentant des renouveaux éclore,
Se guêpa de satins si lointains et d’antan…
Roses exilés des flores !

Le jardin rima ses branches de lilas ;
Aux murs, des roses trémières ;
La terre étala, pour fêter les las,
Des divans vert lumière ;

Des rires ailés peuplèrent le jardin
Souriant des caresses brèves,
Des oiseaux joyeux, jaunes, incarnadins,
Vibrèrent aux ciels de rêve.