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Page:Kahn - Premiers Poèmes, 1897.djvu/158

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VII

Vers le plein ciel qui se dérobe
tangue la barque évanescente,
la barque aux citrines voilures des vesprées désespérées
par les pleurs des vagues et l’ocellure de leurs robes.

Les havres exilés de là la haute mer
les havres désirés dès les matins éphémères :
à quelle ancre fixés les repos de la haute mer.

Et les chevaliers blancs fuyards du marécage
les yeux vers l’infini du regret primordial
si calmes d’épuiser dans la coupe éternelle
le désespoir qui se fixe en perpétuelles ritournelles
attendent le magique, le soudain cordial
pour guérir le temps, des âges.