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Page:Kahn - Premiers Poèmes, 1897.djvu/163

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Esclave, j’ai la pourpre, et la danse, et les songes.
J’ai su trouver à toi la perle aux renaissances,
mes bras se sont bercés aux vérités du pur mensonge.

J’ai su chérir l’accent polyphonique des songes,
les brocarts romanesques ont fleuri de leurs franges
les labeurs aggravés vers le sol héréditaire,

Et pour avoir l’ivresse, et la fuite, et les chœurs d’anges,
Feudataire des hivers, j’ordonne la nuit d’été
Pour ébattre aux clairières les ballets de ton été.