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Page:Kahn - Premiers Poèmes, 1897.djvu/222

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III

Pâle efflorescence de sèves
mémoires des drapeaux d’adolescence.

Dans la grise désolation des grands murs
par la courbe monotone de la rue plate
dans la tristesse et le gel liquide de la rue plate
mémoires en triste efflorescence
vous rêvez les automnes mûrs.

Ces passants sont éphémères
en la minute et l’éternité
qu’importent leurs pas arrêtés
et le vol bref de leurs chimères.