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Page:Kahn - Premiers Poèmes, 1897.djvu/243

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VII

Le page Kunrad s’est évadé
pour rencontrer sa destinée —
la destinée souvent s’enfuît.

Il gravit d’inutiles calvaires
vit les jongleurs et les trouvères
galopa par monts et par vaux.

Souvent exilé des rivages
il ne vit que le ciel et l’eau
et puis les vagues de la mer.

Il vit l’alcôve de mirage
il embrassa des lavandières,
des filles de roi, des bergères,
de maintes lèvres il fit conquête