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Page:Kahn - Premiers Poèmes, 1897.djvu/247

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IX

L’aube revient, riche et parfumée
Le ciel, vers son sommeil, se revêt d’écarlate
Mai, mains pleines de fraises et de muguets
bénit les pauvrets, dont les cœurs battent

Quelqu’âme garde ses cicatrices

Les agiles baladins, pimpants de pourpres dalmatiques
sur tréteaux et tremplins
la fée les mène de sa batte,
Comme cygnes ondulants aux étangs galants
aux joues claires des caresses s’adressent
Tels d’incorporels séraphins les regards d’amour vibrent vile

Quelqu’âme garde ses cicatrices