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Page:Kahn - Premiers Poèmes, 1897.djvu/249

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X

Au paradis sur trois trônes blancs
sa grâce et son enchantement
et ses suprêmes attitudes ;
Lors vient l’âme en détresse
qui ne peut que douloir sans cesse
et plus douloir

J’avais mitre dorée et manteau de velours
j’ai cilice rouge pourpre qui arde nuit et jour.

Si je revenais sur la terre j’habillerais ses pauvres nus
je soulagerais sa misère d’une couronne à son front méconnu

Aux brousses de ma terre d’autres pauvres sont venus
Demeure en ton enfer, à jamais, à toujours.