Aller au contenu

Page:Kahn - Premiers Poèmes, 1897.djvu/251

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

XI

Roi, le sol de la patrie s’allume en désastres
Tes vignes, tes figuiers, tes oliviers, des tas de cendres ;
Parmi les lances des vainqueurs, au long des ravines, on voit descendre
les filles des nomades en files prisonnières.

J’ai vu tes gardes prisonniers
les chétifs et les captives
jouaient d’agrandir leurs blessures

les esclaves du camp barbare taillent des pagnes dans tes bannières
les carcasses des chevaux d’armes pestilentent les eaux vives.
Ta citadelle, ses murs ont voleté comme feuilles mortes
mais deuil plus grand, encore je t’apporte