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Page:Kahn - Premiers Poèmes, 1897.djvu/262

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XX

Ce mendiant dolent et creux, sans besace et sans bâton,
des feux et des fêtes qui s’écarte par la ville,
ses yeux sont emplis des pampres à long plis
drapantes de telle image au monastère
devant quelle, dans l’ascension d’or des lampadaires,
Il fut des ans, sur ses paumes et ses genoux, épris.

Son cœur guéri lui pèse et le plie.
Ce mendiant, dont on raconte une couronne aux beaux fleurons
et dans la digne dextre un sceptre pour bâton,
son cœur guéri l’abandonne et le transit.

Quand passent devant ses yeux inertes
les cortèges des khalifes dans les fers des lances et les tambours de guerre,
ou les pas lents des docteurs grandis des ombres des mystères
Ses yeux restent inertes vers son ombre sur la terre.