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Page:Kahn - Premiers Poèmes, 1897.djvu/273

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V

Tu pensais, pardon, vous pensiez, à mon bras
les étoiles qui dansent au paradis sont moins distantes

les étoiles qui sont des signaux d’amants au paradis sont moins distantes

que ces vols d’oiselets, nos désirs, butant aux vitraux
dont, pourquoi, par quel hasard, nous avons clos nos vœux nouveaux.

Je pensais à votre bras ; cette nuit
qu’elles ondulent ou crespelent
cette nuit répertoire des rêves qu’elles font mortelles
et qu’elles ont toutes, ses parentes
ses sœurs qui sur leur front portent la nuit —
pourquoi sa seule nuit sait-elle bercer mes bras
et rêver mes léthargies vers l’amante.