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Page:Kahn - Premiers Poèmes, 1897.djvu/35

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La tentative formelle des Palais Nomades est, quant à son essence, appréciée clairement par M. Albert Mockel, dans ses Propos de littérature, travail qui est, dès qu’il touche aux généralités, remarquable. « M. Gustave Kahn, dit-il, innova une strophe ondoyante et libre dont les vers, appuyés sur des syllabes toniques, créaient jusqu’en sa perfection la réforme attendue ; il ne leur manquait qu’un peu de force rythmique, à telles places, et une harmonie sonore plus ferme et plus continue que remplaçait d’ailleurs une heureuse harmonie de tons lumineux. La publication de ces vers fut immédiatement suivie, en Belgique et en France, de poèmes conçus selon des formes voisines. M. Vielé-Griffin, après avoir hésité, semble-t-il, s’élança joyeusement au plus fort de la bataille. M. de Régnier suivit, mais de plus loin ; comme la plupart des littérateurs d’à présent, ces deux poètes ont rejeté la camisole de force de l’alexandrin, mais celui-là plus définitivement que celui-ci, etc. » J’ai cité de M. Mockel les éloges qu’il m’adresse à cause de ses atténuations sans doute justes. Son historique de la question est d’ailleurs exact, et il a vu