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Page:Kahn - Premiers Poèmes, 1897.djvu/39

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Wagnérianisme était foi, pour ceux du symbolisme alliés à ceux de l’impressionnisme, si partagés pourtant, si distants, si opposés. Au temps de la Vogue et de la Revue indépendante, pour le vrai lecteur (minorité que nous aimions nous figurer une élite), la littérature nouvelle commençait à Goncourt, égrégé du naturalisme, passait par Villiers de l’Isle-Adam, et nous englobait tous, nous autres du moins sur les confins, disait-on métaphoriquement. C’était bien l’avis de la grosse critique ; la plus fine, M. Anatole France et M. Lemaître distinguaient mieux, ce qui leur permettait de nous aimer moins. Choses d’autrefois (je ne veux pas dire qu’ils en soient venus à la dilection), nous ne comptions d’affection dans la grande presse qu’auprès de Mirbeau. Mais c’est assez de souvenirs : le vers libre ne date pas de cent ans, mais de dix.

III

Je disais en 1888, dans la Revue indépendante, à propos d’un article de M. Brunetière donnant l’occasion de clarifier quelques notions :