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Page:Kahn - Premiers Poèmes, 1897.djvu/43

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scander. La question de césure, chez les maîtres de la poésie classique, ne se pose même pas[1].

Dans les vers précités, l’unité vraie n’est pas le nombre conventionnel du vers, mais un arrêt simultané du sens et du rythme sur toute fraction organique du vers et de la pensée. Cette unité consiste en un nombre ou rythme de voyelles et de consonnes qui sont cellule organique et indépendante. Il en résulte que les libertés romantiques, dont l’exagération (plaisante) se trouverait dans des vers comme ceux-ci

les demoiselles chez Ozy
menées
ne doivent plus songer aux hy
ménées

sont fausses dans leur intention, parce qu’ils comportent un arrêt pour l’oreille que ne motive aucun arrêt du sens.

L’unité du vers peut se définir encore : un fragment le plus court possible figurant un arrêt de voix et un arrêt de sens.

  1. Ce fut Boileau qui la posa.