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Page:Kahn - Premiers Poèmes, 1897.djvu/93

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V

Ô mon rêve mi-clos, berce-moi vers ta bouche,
Et tes bras, et tes bras, satin, nacre et satin,
Voici que le désir embouche
Les trompettes d’or des triomphants matins
Vers les graals aux parvis d’aurores
Vers les graals dont tu décores
Les lents palais de rêves aux offices matutins.

Gloire à tes pas futurs résonnant sur les dalles
À la clarté mythologique des salles.
Ô mon rêve mi-clos, berce-toi, berce-moi
Vers des clartés à toi, de toi, qui soient ma loi.
De ces plaintifs et tristes moi
Mène le troupeau doux vers l’arabesque égale
De ta suprématrice loi.