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Page:Kann - Journal d'un correspondant de guerre en Extrême-Orient.djvu/207

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Haïtcheng, 13 août.

Au départ, ce matin, mon cheval a failli tuer un cavalier japonais qui le bridait, mais, comme les jours précédents, il s’est tenu tranquille dès que je me suis trouvé en selle. Après une courte étape de deux heures, nous faisons notre rentrée dans Haïtcheng, but de notre longue marche. L’armée se trouve ici depuis dix jours ; l’état-major de la deuxième armée et son chef, le général Okou, sont installés dans un village voisin.

À l’intérieur de la ville, il n’y a pas de troupes cantonnées ; des gendarmes et des administrateurs militaires sont les seuls Japonais qui y habitent. Dans les rues, nous ne rencontrons que fort peu de soldats, ordonnances d’officiers venus à Haïtcheng faire des emplettes pour leurs maîtres. Ils ne savent pas où est le bureau de l’intendance, les Chinois non plus ; enfin, l’un d’eux, plus intelligent ou mieux intentionné, nous fait signe de le suivre. Il nous conduit à travers la cité jusqu’aux remparts et nous arrête devant une grande pagode analogue à celle de Kaïping ; c’est le logement des attachés militaires.

Dans la première cour, les chevaux sont rangés