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Page:Kann - Journal d'un correspondant de guerre en Extrême-Orient.djvu/274

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dent les chemins à courte distance. Des coupures et des tunnels, perpendiculaires aux ouvrages, permettent de communiquer sans danger avec le versant de Liaoyang. Des défenses accessoires, multiples et puissantes, complètent ces ouvrages à une distance moyenne de cent mètres en avant des tranchées. Réseaux de fil de fer et de ronces artificielles ; trous de loup simples et avec pieux, disposés en quinconce sur quatre rangs ; fougasses à mise de feu électrique, en un mot tous les types réglementaires ont été utilisés et donnent à ces positions un aspect formidable. Néanmoins, on peut relever de nombreuses imperfections, qui faciliteront l’offensive japonaise, et contribueront à son succès.

On a complètement négligé de recouvrir de mottes gazonnées les parapets ; ils se signalent de loin à la vue, par l’opposition des couleurs ; à cinq kilomètres, on aperçoit distinctement leurs lignes bistres, coupant le fond sombre des glacis. Une autre erreur non moins grave a été commise dans la construction des défenses accessoires : le génie a l’habitude de protéger les réseaux de fils de fer, contre les coups persistants de l’artillerie, par une banquette de terre ; mais il faut veiller à ce que cette banquette présente un plan très incliné du côté de l’ennemi, afin de ne pas lui fournir d’abri. Cette précaution n’a été prise nulle part ; c’est par un talus à double revers qu’on