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Page:Kann - Journal d'un correspondant de guerre en Extrême-Orient.djvu/283

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midi. Ou les groupa dans le fond de la vallée, en arrière des pièces de la 5e division, d’où elles tiraient à très grand angle par-dessus les hauteurs. Leur tir était corrigé par des observateurs placés sur le sommet des collines et reliés aux batteries par le téléphone de campagne.

Ce duel d’artillerie s’est poursuivi pendant toute la journée du 30 sans grands résultats ; l’emplacement des pièces de la 5e division n’a jamais été découvert par l’artillerie russe, qui fut un peu plus heureuse contre les batteries de la plaine, grâce au procédé de tir qu’elle a employé. Il consistait à fouiller méthodiquement et à battre une zone profonde de terrain, en exécutant un tir progressif par salves de batteries, Bien des salves étaient perdues, mais, de temps à autre, une d’entre elles éclatait au-dessus de l’objectif et causait des pertes. Des deux côtés, d’ailleurs, on n’a tiré que par salves de batteries. L’absence d’objectifs suffisants et la nécessité d’économiser les munitions ont fait dégénérer le feu en bombardement régulier et lent, sans permettre de donner au tir toute la rapidité que pouvait fournir le matériel en service.

La rafale, dont il a été si souvent parlé depuis l’adoption des pièces à recul sur affût, n’a jamais pu être employée.

Pendant toute la journée, la 3e division est restée