Aller au contenu

Page:Kant-Critique de la raison pratique, trad. Barni, 1848.djvu/244

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
235
DU CONCEPT D'UN OBJET DE LA R. PURE PRATIQUE.


et ont pour fondement la forme d’une volonté pure, qui réside dans cette faculté et, par conséquent, dans la faculté même de penser. D’où il suit que, comme, dans tous les préceptes de la raison pure pratique, il s’agit seulement de la détermination de la volonté, et non des conditions physiques (de la faculté pratique) de l'exécution de ses desseins, les concepts pratiques a priori, dans leur rapport au principe suprême de la liberté, sont immédiatement des connaissances, et n’ont pas besoin d’attendre des intuitions, pour recevoir une signification, et cela par cette raison remarquable, qu’ils produisent eux-mêmes la réalité de ce à quoi ils se rapportent (l’intention de la volonté), ce qui n’est pas le cas des concepts théoriques. Il faut bien remarquer, d’ailleurs, que les catégories, qui forment le tableau suivant *[1], concernent la raison pratique en général, et qu’ainsi l’ordre dans lequel elles se présentent conduit, de celles qui sont encore indéterminées moralement et soumises à des conditions sensibles, à celles qui, indépendantes de toutes conditions sensibles, sont uniquement déterminées par la loi morale.


  1. * Ces derniers mots ne sont pas dans le texte. J’ai cru devoir les ajouter.