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Page:Kant - Critique du jugement, trad. Barni, tome second.djvu/285

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TROISIÈME SECTION.


de la différence du sublime et du beau
dans le rapport des sexes.


Celui qui le premier comprit toutes les femmes sous la dénomination de beau sexe voulut peut-être leur dire quelque chose de flatteur, mais il rencontra plus juste qu’il ne le crut sans doute lui-même. Car, sans considérer que leur figure est en général plus fine, leurs traits plus délicats et plus doux, leur physionomie plus significative et plus attrayante dans l’expression de l’amitié, de la plaisanterie et de l’affabilité, que chez les hommes, et sans parler de cette vertu magique et secrète par laquelle elles nous disposent, en nous passionnant, à les juger d’une manière favorable, on remarque surtout dans le caractère de ce sexe des traits particuliers qui le distinguent clairement du nôtre, et qui sont principalement marqués au coin de la beauté. D’un autre côté, nous pourrions revendiquer la dénomination de sexe noble, si ce n’était pas le devoir d’un noble caractère de repousser les titres d’honneur et de mieux aimer les donner que les recevoir. Ce n’est pas qu’il faille entendre par


II. 18