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Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome IX, 1825.djvu/113

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1565. alors les monastères voisins et éloignés, allait inspecter les forteresses sur les frontières, ou poursuivre les bêtes sauvages dans les forêts et les déserts, préférant à toutes la chasse de l’ours ; mais dans tous les lieux, dans tous les instans, il s’occupait d’affaires ; car, malgré leurs prétendus pouvoirs dans l’administration de l’État, les boyards de la commune n’auraient pas osé prendre la moindre décision sans sa volonté. Lorsqu’il arrivait en Russie des ambassadeurs étrangers de distinction, le tzar paraissait dans Moscou avec sa magnificence accoutumée, et les recevait solennellement au nouveau palais du Kremlin, près de l’église Saint-Jean ; on l’y voyait aussi, mais rarement, dans d’autres circonstances importantes, et alors les légionnaires, vêtus de leurs habits dorés, remplissaient le château, sans fermer néanmoins le chemin du trône aux vieux boyards, mais les regardant d’un œil de dédain, enorgueillis, comme de vils esclaves, de leur indigne faveur.

Favoris étrangers du Tzar. Jean témoignait encore une considération particulière à quelques prisonniers livoniens. Au mois de juin 1565, accusant les citoyens de Dorpat de secrètes négociations avec l’ex-grand-maître de l’Ordre (18), il les avait fait déporter à Vladimir, Ouglitch, Kostroma, Nijni-Nov-