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Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome IX, 1825.djvu/251

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1572. Russie : au sujet des dettes, il promit de faire prendre des informations sur leur validité, ajoutant que dorénavant il ne voulait plus en entendre parler ; enfin qu’il ne pouvait être responsable des dommages de l’incendie et des effets du courroux céleste, qui avaient réduit en cendres la ville de Moscou. Jenkinson, muni d’une lettre amicale pour Élisabeth, fut congédié avec honneur.

Négociations avec le Danemarck et la Pologne. Dans ses nouvelles relations avec le Danemarck et la Pologne, Jean, fidèle aux anciennes maximes, se conduisait avec une orgueilleuse opiniâtreté. Frédéric, roi de Danemarck, qui ne lui avait pas donné connaissance de son alliance avec la Suède, ne paraissait prendre aucun intérêt à la destinée de Magnus ; mais il donnait au tzar de continuelles assurances de son amitié inaltérable : il se plaignait de ce que les Russes enlevaient aux Norvégiens leurs terres, leurs pêcheries, et demandait des lettres de sauvegarde pour les ambassadeurs de Maximilien, qu’une affaire importante appelait à Moscou. « Frédéric fait très-bien, répondit le tzar, de vouloir être notre ami fidèle jusqu’à la mort ; mais ce que je n’approuve pas, c’est que, sans notre permission, il contracte alliance avec l’ennemi de la Russie. Il faut qu’il