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Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome IX, 1825.djvu/279

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1573. le titre de maître de la Suède, mais bien pour prix de l’honneur que tu ambitionnais de traiter directement avec moi, sans l’entremise de mes lieutenans de Novgorod. Choisis maintenant, selon ton bon plaisir, ou d’avoir affaire à eux, comme cela s’est toujours pratiqué, ou de te soumettre à notre puissance. Ta nation a servi mes ancêtres de temps immémorial : dans les anciennes chroniques on fait mention de Varègues qui se trouvaient parmi les troupes d’Yaroslaf Georges, souverain autocrate ; ces Varègues n’étaient que des Suédois, et par conséquent ses sujets. Tu dis que j’emploie le sceau de l’Empire romain, tu te trompes ; c’est le mien et celui de mes aïeux. D’ailleurs, le sceau romain ne m’est point étranger, puisque je descends de César-Auguste. Je ne dis pas ceci pour me vanter et te ravaler, mais pour te faire rentrer en toi-même. Veux-tu la paix ? ordonne à tes ambassadeurs de paraître en ma présence. »

Jean retourna à Novgorod, laissant ses boyards, Magnus, avec l’armée, pour continuer la guerre en Esthonie. Les troupes russes s’emparèrent de Néihof et de Karkus ; mais le général suédois Ackesson défit complétement un de leurs dé-