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Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome IX, 1825.djvu/294

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même 1573—1577. plutôt que pour son fils : « Seigneur, lui répondit-il, nous voudrions tous avoir pour souverain un prince aussi puissant, aussi sage que Votre Majesté ; mais Moscou est trop éloignée de Varsovie, où la présence du Roi est indispensable, tant pour la sûreté de l’État, au dehors, que pour le maintien intérieur de l’ordre et de la justice. Ce n’est pas l’usage en Pologne que les rois s’absentent du royaume, en se faisant remplacer par des lieutenans. D’ailleurs vous ne pourriez pas être couronné sans embrasser la religion catholique romaine. » Jean ordonna à l’ambassadeur de se retirer.

Le jour suivant, l’ayant fait rappeler, il lui dit : « Après de mûres réflexions, il me paraît que je pourrais gouverner trois États à la fois, en me transportant de l’un à l’autre, et qu’il serait facile d’éloigner les obstacles dont vous m’avez parlé. Je demande seulement la cession de Kief, sans autres villes ou districts. Je restituerai Polotsk et la Courlande à la Lithuanie, prenant la Livonie jusqu’à la Dvina, avec le titre suivant : par la grâce de Dieu, seigneur, tzar et grand-duc de toute la Russie, de Kief, Vladimir, Moscou, roi de Pologne et grand-duc de Lithuanie. Les noms des autres pro-