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Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome IX, 1825.djvu/310

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milien 1573—1577. s’affaiblissaient de jour en jour : il se montrait irrésolu, et tout en comblant d’égards nos ambassadeurs à Ratisbonne, il n’envoyait pas les siens à Moscou : de nouvelles et inutiles relations entretenues avec Jean, par courriers, excitaient le mécontentement de celui-ci, étonné d’abord des difficultés que faisait la cour de Vienne de lui accorder le titre d’empereur ou de tzar de Russie, se bornant à l’appeler tzar de Kazan et d’Astrakhan ; ensuite, de ses continuelles réclamations au sujet de la misérable Livonie, qu’elle s’obstinait à regarder toujours comme une province germanique. Toutefois les réponses de Jean à Maximilien ne contenaient rien que de poli et d’amical ; mais son zèle pour faire donner à Ernest la couronne de Pologne se refroidissait à tel point qu’il apprenait sans colère l’opposition que les grands de l’État éprouvaient de la part des chevaliers de la petite noblesse relativement à cette élection. La diète présenta alors comme candidats : 1o. Ernest ; 2o. Ferdinand, frère de Maximilien ; 3o. le roi ou le prince de Suède ; 4o. Alphonse, duc de Modène. Il n’était, en aucune façon, question du tzar ; car il n’avait pas voulu se désister formellement des propositions par lui faites en 1574 et entièrement incompatibles avec les lois de la république : en