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Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome IX, 1825.djvu/352

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sance 1577—1578. des tzars et de la force nationale de la Russie, ses princes n’étaient plus étrangers à l’Europe ; ils cherchaient à connaître les relations respectives de ses monarques, autant pour satisfaire une curiosité naturelle aux esprits actifs, que pour trouver, dans les alliances et les inimitiés des différens États, des avantages immédiats ou éloignés pour la politique russe. 1578. 18 Juin. Toutefois, Kvaschnin revint sans avoir obtenu d’autre résultat que la promesse de l’Empereur d’envoyer bientôt un de ses grands dignitaires à Moscou, afin de resserrer davantage les rapports d’amitié qui existaient entre les deux puissances. Jean vit avec mécontentement que Rodolphe se plaignait du déplorable ravage de la Livonie, qu’il trouvait incompatible avec leur fraternité, et contraire aux lois de l’humanité comme à celles de la justice. Kvaschnin était également porteur d’une lettre de Robert, voïévode de Hongrie, dans laquelle celui-ci vantait l’habileté de l’ambassadeur russe, et conjurait le tzar, comme le second parmi les monarques chrétiens, de devenir le sauveur de l’Europe. Il lui promettait, pour la guerre contre les Turcs, un secours considérable en argent et en troupes. Il l’engageait aussi à s’emparer de la Moldavie, léguée à la Russie par le hospodar Boydan, mort à Mos-