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Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome IX, 1825.djvu/366

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1578. hormis un souverain véritablement digne de l’être.

Jusqu’ici Jean n’avait pas songé de bonne foi à la paix. Il ne pensait pas même que le roi consentît à ratifier une trève de laquelle résultât pour lui l’engagement de se désister de la Livonie. Il attendait d’abord des dépêches des ambassadeurs moscovites à Cracovie, ensuite la nouvelle de la prise de Venden, qu’il regardait comme certaine, et facile. Il avait refusé de voir un envoyé expédié par Étienne, pour l’engager à conclure un traité particulier au sujet des villes de la Livonie ; mais effrayé par le désastre de l’armée russe sous les murs de Venden, 1579. Le 11 janv. le tzar répondit sur-le-champ à la lettre de Batory. Il consentait à de paisibles négociations relatives au sort de la Livonie, promettant à cet effet d’attendre à Moscou les nouveaux ambassadeurs du roi : en témoignant sa surprise de ne pas voir revenir de Cracovie ceux qu’il y avait envoyés, il exprimait le vif désir de fixer, par une paix honorable, les prétentions des deux puissances. Cette modération tardive était hors de propos, car Batory, qui venait de soumettre Dantzig, avait déjà fait ses préparatifs de guerre.

Cet ennemi dangereux, en même temps qu’il