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Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome IX, 1825.djvu/421

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1581. d’être utile au tzar en lui procurant la paix et de contribuer en même temps aux importans projets du pape, relativement à la Russie, Antoine se hâta de partir pour rejoindre Étienne ; il le trouva au milieu du carnage.

À la nouvelle que l’ennemi s’avançait contre Pskof, les généraux, les soldats, le clergé, les citoyens de cette ville, firent en procession le tour des murailles, portant des crucifix, des images miraculeuses et les reliques de Saint-Vsévolod ; les mères avec leurs enfans sur les bras suivaient ce pieux cortége. On demandait au ciel, avec les plus ferventes prières, que l’antique cité d’Olga, devenant pour les ennemis un insurmontable rempart, échappât à sa perte et sauvât la Russie. Le 18 août, les voïévodes apprirent que Batory s’était emparé d’Opotchka, de Krasnoï, d’Ostrof, et qu’il avait mis en déroute un léger détachement de cavalerie russe. Ils mettent alors le feu aux faubourgs, montent à cheval et font sonner le tocsin. Bientôt on aperçoit des tourbillons de poussière, chassés du côté de la ville par un violent ouragan, et l’armée polonaise paraît aux yeux des assiégés, marchant lentement, avec ordre et précaution. L’œil se perdait dans l’immensité de ses bataillons. Elle vient occuper la route de Porkhof et camper