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Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome IX, 1825.djvu/45

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1560 — 1561. étaient justes ; mais oubliant les traités confirmés par vos ancêtres, au mépris de vos propres sermens, vous entrez à main armée dans les anciens domaines de la Russie : car la Livonie fut et sera toujours à nous. Vous me reprochez d’être fier et ambitieux : ma conscience est tranquille ; je n’ai fait la guerre que pour rendre la liberté aux chrétiens, pour punir les infidèles ou les parjures. N’est-ce pas vous qui avez excité le roi de Suède à rompre la paix qu’il avait conclue avec Novgorod ? N’est-ce pas vous qui, au moment où vous me parliez de paix et d’alliance, attiriez les Tatars de Crimée dans mes États ? J’ai entre les mains votre lettre au Khan : j’en joins ici la copie pour vous faire rougir !… Ainsi nous connaissons à fond votre caractère et n’avons plus besoin d’en savoir davantage. Nous mettons notre espérance dans le juge suprême : il vous punira de vos cruels artifices et de votre perfidie. »

Second mariage de Jean. Jean, ayant tout-à-fait abandonné l’idée de devenir beau-frère de Sigismond, chercha, à l’exemple de nos anciens princes, une épouse dans les contrées asiatiques. Instruit que Temgrouk, un des plus illustres princes Tcherkesses, avait une fille charmante, le tzar donna ordre