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Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome IX, 1825.djvu/482

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positions 1558—1572. des habitans, convertis par lui et à contre cœur à la foi de Mahomet ; les inquiétudes que lui donnaient les Nogaïs, amis de la Russie, le portèrent à rechercher la bienveillance de Jean ; mais aussitôt qu’il vit son pouvoir se consolider sur la horde de Tobolsk, au moyen d’un grand nombre de Kirghis du désert qu’il avait attirés à son service ; Perfidie du tzar Koutchoum. après le mariage de son fils Ali avec la fille de Tin-Achmat, prince des Nogaïs, il ne songea plus à s’acquitter de ses engagemens envers la Russie dont il était tributaire. Il entama de secrètes intelligences avec les Tchérémisses à l’effet d’exciter ce peuple farouche à la révolte contre le souverain de Moscovie et défendit, sous peine de mort, aux Ostiaks, aux Yougoriens et au Vogoulitches de payer à la Russie le tribut accoutumé. Ses inquiétudes étaient causées par la nouvelle des nouveaux établissemens formés par les Stroganof ; il voulut donc se procurer, à ce sujet, des renseignemens positifs, et, au mois de 1573. juillet 1573, il fit partir son neveu Mahmetkoul, chargé d’examiner et de détruire, si cela lui était possible, les forteresses construites aux environs de la Kama. Mahmetkoul se présenta en ennemi, à la tête de ses troupes : il mit à mort quelques uns des Ostiaks restés fidèles aux