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Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome IX, 1825.djvu/490

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ront 1581. effacer leurs fautes en forçant à la soumission les Ostiaks et les Vogoulitches. Vous pourrez retenir tout au plus une centaine de Cosaques pour la sécurité de vos petites villes. Dans le cas où vous n’exécuteriez pas mes ordres à la lettre, si à l’avenir la Permie avait à souffrir encore les attaques du prince de Pelim ou du sultan de Sibérie, je vous accablerais du poids de ma disgrâce et je ferais pendre tous ces traîtres de Cosaques. » Cette dépêche menaçante fit trembler les Stroganof : cependant un succès éclatant, inopiné, vint justifier leur entreprise, et changer en faveur le courroux de leur souverain.

Exploits d’Iermak. En commençant le récit des exploits d’Iermak, nous dirons d’abord que, semblables à tout ce qui est extraordinaire, ils avaient fait une forte impression sur l’imagination du vulgaire et donné naissance à plusieurs fables, qui se sont confondues dans les traditions avec les faits véritables : sous le titre d’annales elles ont induit en erreur les historiens eux-mêmes : c’est ainsi, par exemple, que quelques centaines de guerriers conduits par Iermak, se métamorphosèrent en armée, et, comme ceux de Cortez ou de Pizarre, furent comptés par milliers ; les mois devinrent des années, une navigation pénible