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Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome IX, 1825.djvu/548

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rief, 1583. à Belsky et au secrétaire André Tchelkalof, de régler, sur-le-champ, avec cet envoyé, les conditions d’une alliance entre l’Angleterre et la Russie, afin de s’occuper immédiatement ensuite de l’affaire secrète du mariage. Il était persuadé, d’après les rapports de Pissemsky, que ces deux négociations étaient également faciles, leur succès également assuré ; cependant il était dans l’erreur. Peut-être Élisabeth s’était-elle trompée dans le choix de l’ambassadeur chargé de consolider son alliance avec Jean. En effet, Bows était un homme grossier, d’un caractère peu conciliant, qui, au premier mot d’affaires, déclara positivement qu’il ne pouvait faire le plus léger changement aux articles que les ministres anglais avaient remis à l’ambassadeur russe pendant son séjour à Londres ; qu’Élisabeth était prête à employer sa médiation pour aider à conclure la paix entre le tzar et d’autres puissances ; mais qu’il était loin de ses idées de faire la guerre aux ennemis des Russes, parce que, d’abord, elle avait à cœur de ménager le sang des hommes que Dieu lui avait confiés ; ensuite que l’Angleterre était en relations d’amitié avec la Pologne, la Suède et le Danemarck. « Comment voulez-vous, répondit Jean, que je devienne l’allié de la Reine, si