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Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome IX, 1825.djvu/588

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pos du corps et des jouissances temporelles, au lieu de s’occuper du salut de leur âme. Les archimandrites, les abbés, régalent leurs amis séculiers dans leurs cellules au lieu de vivre au réfectoire de la communauté. Les moines entretiennent chez eux de jeunes garçons ; reçoivent sans honte les femmes et les jeunes filles ; se livrent au plaisir et ruinent les villages, propriétés des monastères. Dès aujourd’hui, il n’y aura plus qu’un seul réfectoire à l’usage de tous les religieux : les moinés doivent renvoyer leurs jeunes serviteurs et exclure pour jamais les femmes de leur séjour : il leur est défendu de tenir d’autre boisson que des vins de France, et de faire même usage d’hydromel vineux ; ils ne pourront aller pour leur plaisir, dans les villes et villages. Le contrevenant sera exclu ou excommunié. Cette loi de tempérance, de modération et de chasteté est prescrite à tout le clergé, aux prêtres, diacres et autres ecclésiastiques. »

5o. « Les couvens riches en terres et en revenus ne rougissent pas de demander des aumônes au tzar : leurs importunités doivent cesser désormais. »

6o. « Les évêques et les couvens sont libres