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Page:Kardec - Le livre des esprits, 2è édition, 1860.djvu/138

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pour aïeul un cordonnier honnête homme, qui se vantera de descendre d’un gentilhomme débauché. Mais quoi qu’ils disent ou fassent, ils n’empêcheront pas les choses d’être ce qu’elles sont, car Dieu n’a pas réglé les lois de la nature sur leur vanité. »

206. De ce qu’il n’y a pas de filiation entre les Esprits des descendants d’une même famille, s’ensuit-il que le culte des ancêtres soit une chose ridicule ?

« Assurément non, car on doit être heureux d’appartenir à une famille dans laquelle des Esprits élevés se sont incarnés. Quoique les Esprits ne procèdent pas les uns des autres, ils n’en ont pas moins d’affection pour ceux qui tiennent à eux par les liens de la famille, car ces Esprits sont souvent attirés dans telle ou telle famille par des causes de sympathie ou par des liens antérieurs ; mais croyez bien que les Esprits de vos ancêtres ne sont nullement honorés du culte que vous leur rendez par orgueil ; leur mérite ne rejaillit sur vous qu’autant que vous vous efforcez de suivre les bons exemples qu’ils vous ont donnés, et c’est alors seulement que votre souvenir peut non seulement leur être agréable, mais même leur être utile. »


Similitudes physiques et morales.

207. Les parents transmettent souvent à leurs enfants une ressemblance physique. Leur transmettent-ils aussi une ressemblance morale ?

« Non, puisqu’ils ont des âmes ou des Esprits différents. Le corps procède du corps, mais l’Esprit ne procède pas de l’Esprit. Entre les descendants des races, il n’y a que consanguinité. »

― D’où viennent les ressemblances morales qui existent quelquefois entre les parents et leurs enfants ?