Aller au contenu

Page:Kardec - Le livre des esprits, 2è édition, 1860.djvu/259

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

― De quelle nature sont, en général, les Esprits qui concourent à ces sortes de phénomènes ?

« Peu élevée ; croyez-vous que des Esprits supérieurs s’amusent à de pareilles choses ? »

482. Comment l’état anormal des convulsionnaires et des crisiaques peut-il se développer subitement dans toute une population ?

« Effet sympathique ; les dispositions morales se communiquent très facilement dans certains cas ; vous n’êtes pas assez étranger aux effets magnétiques pour ne pas comprendre cela et la part que certains Esprits doivent y prendre par sympathie pour ceux qui les provoquent. »

Parmi les facultés étranges que l’on remarque chez les convulsionnaires, on en reconnaît sans peine dont le somnambulisme et le magnétisme offrent de nombreux exemples : telles sont, entre autres, l’insensibilité physique, la connaissance de la pensée, la transmission sympathique des douleurs, etc.. On ne peut donc douter que ces crisiaques ne soient dans une sorte d’état de somnambulisme éveillé, provoqué par l’influence qu’ils exercent les uns sur les autres. Ils sont à la fois magnétiseurs et magnétisés à leur insu.

483. Quelle est la cause de l’insensibilité physique que l’on remarque soit chez certains convulsionnaires, soit chez d’autres individus soumis aux tortures les plus atroces ?

« Chez quelques-uns c’est un effet exclusivement magnétique qui agit sur le système nerveux de la même manière que certaines substances. Chez d’autres, l’exaltation de la pensée émousse la sensibilité parce que la vie semble s’être retirée du corps pour se porter dans l’Esprit. Ne savez-vous pas que lorsque l’Esprit est fortement préoccupé d’une chose, le corps ne sent, ne voit et n’entend rien ?