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Page:Kardec - Le livre des esprits, 2è édition, 1860.djvu/261

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« Les bons Esprits font autant de bien que possible et sont heureux de toutes vos joies. Ils s’affligent de vos maux lorsque vous ne les supportez pas avec résignation, parce que ces maux sont sans résultat pour vous ; car alors vous êtes comme le malade qui rejette le breuvage amer qui doit le guérir. »

487. De quelle nature de mal les Esprits s’affligent-ils le plus pour nous ; est-ce le mal physique ou le mal moral ?

« Votre égoïsme et votre dureté de cœur : de là dérive tout ; ils se rient de tous ces maux imaginaires qui naissent de l’orgueil et de l’ambition ; ils se réjouissent de ceux qui ont pour effet d’abréger votre temps d’épreuve. »

Les Esprits, sachant que la vie corporelle n’est que transitoire et que les tribulations qui l’accompagnent sont des moyens d’arriver à un état meilleur, s’affligent plus pour nous des causes morales qui nous en éloignent que des maux physiques qui ne sont que passagers.

Les Esprits prennent peu de souci des malheurs qui n’affectent que nos idées mondaines, comme nous faisons des chagrins puérils de l’enfance.

L’Esprit, qui voit dans les afflictions de la vie un moyen d’avancement pour nous, les considère comme la crise momentanée qui doit sauver le malade. Il compatit à nos souffrances comme nous compatissons à celles d’un ami ; mais voyant les choses à un point de vue plus juste, il les apprécie autrement que nous, et tandis que les bons relèvent notre courage dans l’intérêt de notre avenir, les autres nous excitent au désespoir en vue de le compromettre.

488. Nos parents et nos amis qui nous ont précédés dans l’autre vie ont-ils pour nous plus de sympathie que les Esprits qui nous sont étrangers ?

« Sans doute et souvent ils vous protègent comme Esprits, selon leur pouvoir. »