le langage de l’homme, et pourquoi cette aptitude se trouve-t-elle plutôt chez les oiseaux que chez le singe, par exemple, dont la conformation a le plus d’analogie avec la sienne ?
« Conformation particulière des organes de la voix, secondée par l’instinct d’imitation ; le singe imite les gestes, certains oiseaux imitent la voix. »
597. Puisque les animaux ont une intelligence qui leur donne une certaine liberté d’action, y a-t-il en eux un principe indépendant de la matière ?
« Oui, et qui survit au corps. »
― Ce principe est-il une âme semblable à celle de l’homme ?
« C’est aussi une âme, si vous voulez ; cela dépend du sens que l’on attache à ce mot ; mais elle est inférieure à celle de l’homme. Il y a entre l’âme des animaux et celle de l’homme autant de distance qu’entre l’âme de l’homme et Dieu. »
598. L’âme des animaux conserve-t-elle, après la mort, son individualité et la conscience d’elle-même ?
« Son individualité, oui, mais non la conscience de son moi. La vie intelligente reste à l’état latent. »
599. L’âme des bêtes a-t-elle le choix de s’incarner dans un animal plutôt que dans un autre ?
« Non ; elle n’a pas le libre arbitre. »
600. L’âme de l’animal survivant au corps est-elle après la mort dans un état errant, comme celle de l’homme ?
« C’est une sorte d’erraticité, puisqu’elle n’est pas unie à un corps, mais ce n’est pas un Esprit errant. L’Esprit errant est un être qui pense et agit par sa libre volonté ; celui des animaux n’a pas la même faculté ; c’est la conscience de lui-même qui est l’attribut principal de l’Esprit. L’Esprit de l’animal est classé après sa mort par les Esprits