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Page:Kardec - Le livre des esprits, 2è édition, 1860.djvu/329

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n’est jamais refusé quand il est demandé avec sincérité. »

― Comment se fait-il que certaines personnes qui prient beaucoup sont, malgré cela, d’un très mauvais caractère, jalouses, envieuses, acariâtres ; qu’elles manquent de bienveillance et d’indulgence ; qu’elles soient même quelquefois vicieuses ?

« L’essentiel n’est pas de beaucoup prier, mais de bien prier. Ces personnes croient que tout le mérite est dans la longueur de la prière, et ferment les yeux sur leurs propres défauts. La prière est pour elles une occupation, un emploi du temps, mais non une étude d’elles-mêmes. Ce n’est pas le remède qui est inefficace, c’est la manière dont il est employé. »

661. Peut-on prier utilement Dieu de nous pardonner nos fautes ?

« Dieu sait discerner le bien et le mal : la prière ne cache pas les fautes. Celui qui demande à Dieu le pardon de ses fautes ne l’obtient qu’en changeant de conduite. Les bonnes actions sont la meilleure des prières, car les actes valent mieux que les paroles. »

662. Peut-on prier utilement pour autrui ?

« L’Esprit de celui qui prie agit par sa volonté de faire le bien. Par la prière, il attire à lui les bons Esprits qui s’associent au bien qu’il veut faire. »

Nous possédons en nous-mêmes, par la pensée et la volonté, une puissance d’action qui s’étend bien au-delà des limites de notre sphère corporelle. La prière pour autrui est un acte de cette volonté. Si elle est ardente et sincère, elle peut appeler à son aide les bons Esprits, afin de lui suggérer de bonnes pensées et lui donner la force du corps et de l’âme dont il a besoin. Mais là encore la prière du cœur est tout, celle des lèvres n’est rien.

663. Les prières que nous faisons pour nous-mêmes