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Page:Kardec - Le livre des esprits, 2è édition, 1860.djvu/383

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« Dans les temps de barbarie, ce sont les plus forts qui ont fait les lois, et ils les ont faites pour eux. Il a bien fallu les modifier à mesure que les hommes ont mieux compris la justice. Les lois humaines sont plus stables à mesure qu’elles se rapprochent de la véritable justice, c’est-à-dire à mesure qu’elles sont faites pour tous, et qu’elles s’identifient avec la loi naturelle. »

La civilisation a créé pour l’homme de nouveaux besoins, et ces besoins sont relatifs à la position sociale qu’il s’est faite. Il a dû régler les droits et les devoirs de cette position par les lois humaines ; mais sous l’influence de ses passions, il a souvent créé des droits et des devoirs imaginaires que condamne la loi naturelle, et que les peuples effacent de leurs codes à mesure qu’ils progressent. La loi naturelle est immuable et la même pour tous ; la loi humaine est variable et progressive ; elle seule a pu consacrer, dans l’enfance des sociétés, le droit du plus fort.

796. La sévérité des lois pénales n’est-elle pas une nécessité dans l’état actuel de la société ?

« Une société dépravée a certainement besoin de lois plus sévères ; malheureusement, ces lois s’attachent plus à punir le mal quand il est fait, qu’à tarir la source du mal. Il n’y a que l’éducation qui puisse réformer les hommes ; alors ils n’auront plus besoin de lois aussi rigoureuses. »

797. Comment l’homme pourra-t-il être amené à réformer ses lois ?

« Cela vient naturellement par la force des choses et l’influence des gens de bien qui le conduisent dans la voie du progrès. Il en a déjà beaucoup réformé et il en réformera bien d’autres. Attends ! »


Influence du spiritisme sur le progrès.

798. Le spiritisme deviendra-t-il une croyance vulgaire, ou restera-t-il le partage de quelques personnes ?