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Page:Kardec - Le livre des esprits, 2è édition, 1860.djvu/396

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nent ce qui doit être, quand leurs principes ne sont pas une comédie jouée par calcul, mais ils ne le font pas. »

― Leur sera-t-il tenu compte dans l’autre vie des principes qu’ils ont professés ici-bas ?

« Plus on a d’intelligence pour comprendre un principe, moins on est excusable de ne pas l’appliquer à soi-même. Je vous dis, en vérité, que l’homme simple, mais sincère, est plus avancé dans la voie de Dieu que celui qui veut paraître ce qu’il n’est pas. »


Esclavage.

829. Y a-t-il des hommes qui soient, par la nature, voués à être la propriété d’autres hommes ?

« Toute sujétion absolue d’un homme à un autre homme est contraire à la loi de Dieu. L’esclavage est un abus de la force ; il disparaît avec le progrès comme disparaîtront peu à peu tous les abus. »

La loi humaine qui consacre l’esclavage est une loi contre nature, puisqu’elle assimile l’homme à la brute et le dégrade moralement et physiquement.

830. Lorsque l’esclavage est dans les mœurs d’un peuple, ceux qui en profitent sont-ils répréhensibles, puisqu’ils ne font que se conformer à un usage qui leur paraît naturel ?

« Le mal est toujours le mal, et tous vos sophismes ne feront pas qu’une mauvaise action devienne bonne ; mais la responsabilité du mal est relative aux moyens qu’on a de le comprendre. Celui qui tire profit de la loi de l’esclavage est toujours coupable d’une violation de la loi de nature ; mais en cela, comme en toutes choses, la culpabilité est relative. L’esclavage étant passé dans les mœurs