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Page:Kardec - Le livre des esprits, 2è édition, 1860.djvu/496

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CONCLUSION



I

Celui qui ne connaîtrait en fait de magnétisme terrestre que le jeu des petits canards aimantés qu’on fait manœuvrer sur l’eau d’une cuvette, pourrait difficilement comprendre que ce joujou renferme le secret du mécanisme de l’univers et du mouvement des mondes. Il en est de même de celui qui ne connaît du spiritisme que le mouvement des tables ; il n’y voit qu’un amusement, un passe-temps de société, et ne comprend pas que ce phénomène si simple et si vulgaire, connu de l’antiquité et même des peuples à demi sauvages, puisse se rattacher aux questions les plus graves de l’ordre social. Pour l’observateur superficiel, en effet, quel rapport une table qui tourne peut-elle avoir avec la morale et l’avenir de l’humanité ? Mais quiconque réfléchit, se rappelle que de la simple marmite qui, elle aussi, a bouilli de toute antiquité, est sorti le puissant moteur avec lequel l’homme franchit l’espace et supprime les distances. Eh bien ! vous, qui ne croyez à rien en dehors du monde matériel, sachez donc que de cette table qui tourne et provoque vos sourires dédaigneux, est sortie toute une science ainsi que la solution des problèmes qu’aucune philosophie n’avait encore pu résoudre. J’en